Soeurs de Saint Joseph d'Annecy

Sœur Paul Andrée – Monique Marclay

née à Monthey, Suisse

décédée à Monthey, Suisse

le 25 juillet 2021

à l’âge 90 ans, dont 71 de profession

L’aînée d’une fratrie de six enfants, Monique Marclay naquit à Monthey le 9 mars 1931. Elle vécut une jeunesse heureuse au milieu des siens, qui lui étaient chers et qu’elle aida de son mieux en qualité d’aînée.

Désireuse de répondre à l’appel de Dieu dans la Vie Religieuse, Monique entra au Couvent des Soeurs de St Joseph à Annecy le 8 septembre 1948 et reçut, une année plus tard, le beau nom de ses chers Parents : Paul et Andrée.

Après ses premiers vœux prononcés en 1950, elle fut envoyée au Pensionnat des Tilleuls à Annecy (est-ce une correspondance secrète entre le début de sa vie religieuse et la fin de sa vie aux Tilleuls de Monthey ?), puis, en 1953, à l’Ecole d’infirmières de Sion.

Sa formation lui permit d’exercer ses dispositions naturelles en soins infirmiers à l’hôpital de Monthey, de St Julien en France et d’Evian , à diverses étapes de sa vie. En outre, elle eut le bonheur de poursuivre des études spécifiques de cadre à Paris, en séjournant de1964 à 1966 dans l’Etablissement de la maternité Cognac-Gey tenu par nos Sœurs. Elle y revint quelques années plus tard.

A partir de 1972, elle retrouva son pays natal, où elle déploya ses dons professionnels au service des jeunes à l’Ecole d’infirmières de Sion, puis au Pensionnat St Joseph à Monthey. Les élèves guettaient les bons moments où ils pouvaient la rencontrer à la bibliothèque. Elle savait, en effet, les intéresser et plus encore, les rejoindre dans leurs questionnements.

Son parcours quelque peu mouvementé la conduisit encore à « Bon Rivage », Maison d’accueil à La Tour de Peilz, où sa présence et ses services étaient appréciés, tant des Résidents que des Sœurs de la Communauté.

Des périodes d’épreuve ont traversé sa vie : décès de ses parents, de sa sœur Georgette, de son frère Jean-Paul, sans compter des accrocs de santé, une tendance dépressive qui l’assombrissait parfois. Elle disait elle-même : « La vie m’a appris qu’il y a des limites et qu’on doit les accepter, en tous les cas, avec sérénité ».

C’est ainsi qu’elle se rapprocha peu à peu de sa ville natale en passant par la communauté d’Aigle, puis de Monthey, achevant paisiblement ses derniers jours au Home des Tilleuls.

De nature sociable, enjouée, Sœur Paul-Andrée avait le « cœur sur la main », elle était toujours prête à rendre service, attentive aux besoins des uns et des autres. Sa grande sensibilité la rendait proche de tous. »Les amis, pour moi, disait-elle, c’est un beau cadeau du ciel. Je les aide, quoi qu’ils fassent, et eux me le rendent bien ».

Sœur Paul-Andrée a donné toute sa vie à Dieu, en qui elle avait une grande Foi. « Quand une Sœur fait ses vœux, dit-on, elle est l’épouse du Christ, c’est à Lui qu’elle donne tout. Moi, je donne tout à Jésus. »

Aussi la trouvait-on souvent à la Chapelle, perdue en oraison. « Ce qui est le plus important pour moi et qui m’aide à vivre, c’est la prière » disait-elle.

Maintenant elle a rejoint son Dieu et les siens qui l’ont précédée dans la lumière et la paix d’une autre vie.                     Dieu soit béni !