Sisters of Saint Joseph of Annecy

Echo de nos journées de détente à Megève du 19 au 30 juin.

Durant notre temps de repos/détente à Megève, Sr. Raymonde et moi, au cours de la montée au Mont Joux, je me retourne et je lui pose ces questions : - qu’est- ce –que nous découvrons au cours de ces journées, de nos montées vers les sommets ? Qu’est-ce-que cela nous demande?          

Notre première promenade a été la monté au Calvaire  et plus haut, puis la grimpée de Rochebrune, le Mont d’Arbois, le lac de Javen, la Côte 2000, maintenant nous voici au-dessus de Combloux, le Mont Blanc est là face à nous dans toute sa splendeur, nous décidons de nous asseoir à l’ombre des sapins pour partager ce que nous avons vécu et ressenti.       

Emerveillées d’abord devant la beauté, la grandeur et la variété des paysages, des couleurs...diversité de verdure, de fleurs, d’odeurs (tout particulièrement l’herbe coupée !), le bruissement ou le murmure de l’eau des ruisseaux… Et nous voici face à notre petitesse devant l’immensité de Dieu, sa grâce et sa puissance de Créateur.

Regarder… écouter… sentir la brise du vent dans les sapins…nous éprouvons un apaisement.Les grimpées dans les chemins rocailleux, boueux, parfois sous le soleil dardant…nous ont demandé un dépassement de nous-mêmes dans la persévérance et l’humilité, dans la reconnaissance  de nos limites, au rythme de nos possibilités afin d’atteindre le but que nous nous étions donné. N’est-ce-pas aussi à l’image de notre relation à Dieu ?

Nous avons remarqué l’importance de l’autre qui marche à nos côtés, derrière ou devant, de sa présence, de son attention, de ses encouragements…Dans notre vie de tous les jours, nous voyons aussi que nous prenons conscience de l’autre.

Ces journées nous ont permis de belles rencontres : au lac de Javen, quelle surprise de saluer deux filles africaines et de découvrir qu’elles habitent Paris, nées à megeve2Paris, originaires de Matam d’où l’éclatement de joie en disant « An ko pulo ! » « Toi, tu es peulh ». Delà ont jailli des salutations en peulh et nous ont conduit aux embrassades comme des gens d’une même famille. Nous avons poursuivi sur des échanges, des activités de part et d’autre, des prises de photos et un mot en peulh enregistré sur le portable pour rejoindre la famille. Nous nous sommes quittées en exprimant chacune une profonde joie « mi welti ma » « je suis contente de toi ».

Un autre jour, un cycliste de Rumillydescend du Mont Joux et s’arrête pour permettre aux grimpeurs que nous sommes de monter tranquillement. Bien sûr, salutations … et il nous confirme la bonne direction. Puis, nous avons passé du Mont Joux au Mont d’Arbois. Pour descendre de ce sommet, nous avons bien lu les indications et malgré cela, nous voici dans un cul de sac. La saison n’est pas encore ouverte, le chemin ne va pas plus loin. Que faire ! Un moment de questionnement…et nous avons repris le chemin du retour jusqu’à l’endroit on l’on avait aperçu une voiture et une porte ouverte! Un représentant de St. Joseph était là ! Il nous a indiqué une ligne dans les champs en baissant la clôture des chèvres pour nous éviter le retour vers le sommet. Quel soulagement !

megeve3Bien d’autres rencontres nous ont réjouies avec salutations et des petits mots très humains grâce à cette magnifique nature. Que Dieu en soit loué !

Les difficultés : chemins difficiles, pierreux, boueux, perdus…nous ont conduit à des dépassements de nous-mêmes en se tournant vers d’autres, sûr de l’Autre (comme dans la tempête apaisée à laquelle j’ai pensé !) Oui, ces dépassements ont contribués à la joie de nos journées de vacances.          

---Tu es le Dieu des grands espaces et des larges horizons. Tu es le Dieu des longues routes, des chemins vers l’infini…

---« … Seigneur, béni sois-tu, Toi qui as pris nos routes, pour tous ces moyens de passage les uns envers les autres dont je profite aujourd’hui… » Joseph Proux

Sr. Monique et Sr. Raymonde